Après le petit déjeuner, nous avons terminé de ranger notre valise et la chambre. Cela n'a pas été facile de tout mettre dans le sac...
Puis, nous avons profité d'une accalmie météo pour aller sur la plage tester nos cerfs-volants. Le vent ne soufflait pas bien fort mais suffisamment pour les faire décoller. Nous nous sommes bien amusés et chacun a été récompensé de son travail.
Vers 10 h 30, le car est venu nous chercher pour nous emmener à la gare de Nantes où nous sommes arrivés à 12 h 20. Le TGV a quitté la gare à 12 h 52 et est arrivé à Marseille à 19 h 18, à l'heure prévue. Laurent nous attendait à la gare St-Charles avec le car. Il nous a ramenés à Ceillac après 3 h 30 de route. Nous y avons retrouvé avec bonheur nos familles qui nous manquaient tellement et à qui nous avons plein de choses à raconter... |
Ajourd'hui, il faisait encore plus mauvais temps au lever... Désespérant ! Malgré la pluie, nous sommes allés voir de près le passage du Gois qui a été le seul moyen d'accès pour l'île de Noirmoutier jusqu'en 1970, lorsqu'un pont a été construit au sud de l'île. Le nom Gois vient du patois local "goiser" qui signifie marcher en pataugeant dans l'eau.
Ce passage est long de 4,2 km. Il est recouvert par la mer à chaque marée haute. On peut donc l'emprunter 2 fois par jour, les marées ayant lieu toutes les 6 heures. Il est conseillé de passer au maximum une heure et demi avant ou après la marée basse.
Il faut donc faire très attention à ne pas se faire surprendre par les eaux qui montent très vite du fait de la faible déclivité du lieu. Chaque année, il y en a toujours qui se font surprendre et qui sont obligés d'abandonner leur voiture pour aller se réfugier sur un poteau-refuge, leur véhicule finissant généralement emporté au loin par les courants.
Jérémie nous a aussi montré les polders qui sont situés à proximité. Il nous expliqué qu'il avait été fait appel aux hollandais pour construire les digues qui permettaient d'agrandir les surfaces agricoles. Une partie de ces terres gagnées sur la mer constituent actuellement une réserve naturelle, où il nous a été facile d'observer aux jumelles beaucoup d'oiseaux.
Nous n'avons pu, en raison de la météo, assister jusqu'au recouvrement du passage du Gois mais nous imaginons très bien ce qui doit se passer lorsque la marée monte. A 14 h, le ciel s'est enfin découvert et nous avons embarqué à bord d'un voilier, l'O'abandonado. Il mesure 18 m de long avec un mât haut de 16 m.
Avec le moteur, nous avons franchi la passe du port puis nous avons hissé les voiles, le phoque, la tranquette et la grand voile (90 m²). Il faut tirer fort ! Puis chacun a pu, un petit moment, tenir la barre. Le bateau est grand mais en plein océan, il y a de la place pour manoeuvrer même si la trajectoire n'est pas parfaite... Nous avons navigué deux heures durant sous un soleil généreux, avec un vent assez faible mais suffisant. Après cette escapade en pleine mer, nous sommes rentrés au port où nous avons acheté quelques souvenirs avant de rentrer au centre. Demain, un ostréiculteur nous expliquera son métier et, l'après-midi, les plus grands feront du char à voile tandis que les plus jeunes, eux, devraient enfin pouvoir essayer leur cerf-volant. |
Il ne faisait pas beau ce matin lorsque nous nous sommes levés... Le ciel était gris et il pleuvait... Nous sommes partis malgré tout au port de l'Herbaudière, le principal port de pêche et de plaisance de l'île. Pour découvrir ce port et son agencement, Jérémie nous avait préparé une petite enquête à faire. Nous devions identifier les principales bâtisses et répondre à une douzaine de questions ayant trait principalement à la pêche qui est une activité importante de l'île. Nous avons ainsi appris, par exemple, ce qu'étaient la criée, les rôles de la capitainerie, où les marins étaient formés et pouvaient acheter leur matériel, ou encore pourquoi il ne fallait pas prononcer le mot lapin à bord d'un bateau. Ensuite, nous avons visité plus en détail le port de pêche et comprendre ainsi comment se déroulait une pêche. Les bateaux partent très très tôt, dans la nuit le plus souvent, après avoir fait le plein de glace qui servira à conserver le poisson pêché. Puis, quand la pêche est terminée, le poisson et les crustacés sont débarqués avec une grue, triés et stockés pour la criée qui ce jour-là avait lieu à 6 h du matin. Les mareyeurs y achètent ce dont ils ont besoin pour revendre ensuite aux poissonniers, aux grandes surfaces, à l'industrie alimentaire et aux restaurants. Il existe différentes techniques de pêche : - le filet de fond : c'est un filet lesté qui sert à pêcher les poissons vivant au fond de la mer - le filet de surface : désormais interdit, il permettait d'attraper les poissons vivant en surface mais avait l'inconvénient de provoquer la mort d'animaux comme les dauphins ou les tortues. - la pêche à la palangre : c'est une ligne munie de beaucoup d'hameçons. Pour ces trois premières techniques de pêche, une fois le matériel mis en place et repéré par des bouées avec des drapeaux, les marins doivent attendre quelques temps avant de le récupérer en espérant que les prises soient nombreuses. - le chalut : c'est un filet en forme d'entonnoir que le bateau tire pour attraper les poissons.
Par chance, avant de partir, nous avons pu assister au débarquement d'un bateau de pêche revenu plus tard que les autres... Hier au dîner, Fifi le pirate, le cuisinier du centre, nous avait préparé un petit plateau de fruits de mer pêchés le matin même : huîtres, crevettes, bigorneaux... Beaucoup ont apprécié ! L'après-midi, les plus grands n'ont pas pu faire de char à voile en raison de la météo défavorable et donc tout le monde est resté au centre. Nous avons restitué tout ce que nous avions vu le matin même puis nous avons terminé les cerfs-volants que nous espérons enfin pouvoir faire voler demain... si la météo s'améliore. Vers 16 h, Michel nous a lu une histoire de pirates célèbre, "L'île au trésor" que nous avons illustrée. Puis, après le goûter, nous avons eu une pause avec des jeux, nous avons écrit quelques cartes postales achetées au village et nous avons fait le résumé de la journée qui sera mis en ligne ce soir. La journée s'est achevée par une petite veillée jeux avec pour thème notre séjour à Noirmoutier... |
A notre retour, nous avons placé toute notre collecte dans l'aquarium de la classe, préparé la veille, sans oublier de mettre en route bulleur et filtre. Nous avons choisi de mettre beaucoup de moules car ce sont des animaux filtreurs qui contribuent à maintenir une eau épurée dans l'aquarium. Durant cette matinée, la météo était mitigée avec une température un peu fraîche et même un peu de pluie à la fin...
L'après-midi, nous avons, avec l'aide de Jérémie, décrit chaque animal en donnant sa couleur, sa forme, sa taille et ses particularités, après une observation détaillée.
Ainsi, nous avons pu classer nos prises dans les différentes familles du règne animal :
Après cet après-midi de travail, nous avons pris le goûter et nous avons joué à différents jeux avant de dîner vers 19 h.
Demain, nous visiterons le passage du Gois le matin et l'après-midi, les CE1 feront voler les cerfs-volants tandis que les plus grands auront leur deuxième séance de char à voile... |
Ce matin, après le petit déjeuner, nous avons écrit une petite carte puis nous sommes allés visiter le marais salant de Martine qui nous a expliqué comment récupérer le sel de la mer.
L’eau parvient aux marais salants par un canal (étier) quand la marée est haute car les 2/3 de l’île sont au-dessous du niveau de la mer. Les digues sont donc nombreuses sur l'île. Un système d’écluse empêche l’eau de retourner à la mer.
Le marais salant de Martine compte 30 œillets, des petits bassins d’argile (pour l'étanchéité) mesurant 7 m sur 8 m. Tout autour de ces bassins, se trouvent des tables, des petits replats qui servent à stocker le gros sel extrait des œillets avec l’ételle. Les sauniers (ou paludiers, qui eux ne vendaient pas directement leur récolte) récupèrent aussi la fleur de sel qui flotte en surface avec la lousse à fleur. La fleur de sel paraît moins salé et plus fine en goût.
La récolte, uniquement estivale, permet de sortir 3 kg de fleur de sel par œillet et par jour, et jusqu’à 100 kg de gros sel. Cela représente donc, pour le marais de Martine, 90 kg de fleur de sel et 3000 kg de gros sel par jour. Pour obtenir le sel fin vendu dans les commerces, il faut sécher le gros sel puis l’écraser avec un petit moulin. Lorsque le sel est récolté, la concentration de sel est de 300 g/l alors qu’elle est de 30 g/l dans la mer. En 2001, la récolte a été très mauvaise (40 fois moindre), à cause d'orages successifs qui ont retardé d'autant l'évaporation et de l’absence de soleil franc et de vent suffisant.
L’après-midi, pendant que les CE 1 fabriquaient des cerfs-volants (modèle SLED) avec Jérémie, animateur milieu marin du centre, les plus grands ont eu leur première de séance de char à voile.
Marie, la monitrice, nous a d’abord donné les consignes de sécurité. Elle a commencé par nous décrire le char constitué d’un mât qui supporte la voile, d’une coque pour s’asseoir et de 3 roues. Puis, elle nous a expliqué comment avancer et comment freiner. Pour avancer, il faut tirer la corde accrochée à la baume de façon à gonfler la voile. Pour freiner, il suffit de lâcher cette corde et de se placer face au vent. Cela nous beaucoup plu, parce que cela va vite et que les sensations sont multipliées dans les virages. Avant le repas, nous avons fait un petit tour sur la plage toute proche. Les plages sont grandes et la mer immense... Après le dîner et la douche, nous avons préparé l'aquarium qui recevra ce que nous récupérerons lors de notre pêche à pied demain matin.... |
Cette journée a été assez longue mais s'est très bien passée. Nous sommes partis à 7 h 45 de Ceillac. Laurent nous a emmenés en car à la gare TGV d'Aix en Provence. Nous y sommes arrivés vers 11 h 15.
Puis le train est parti. Il a rapidement pris de la vitesse pour rouler à une vitesse de 300 km/h. Le paysage défilait très vite devant nos yeux. Il nous a quand même fallu presque 6 heures pour arriver à Nantes où un car nous a pris en charge pour nous conduire sur l'île de Noirmoutier. Arrivés au centre, vers 19 h 30, nous avons posé nos bagages et aussitôt nous avons dîné. Nous n'avions pas très faim car nos parents avaient prévu pour midi un pique-nique copieux. Après le repas, nous nous sommes un peu défoulés puis nous avons rangé nos affaires avant de prendre une douche et de nous coucher, alors qu'il faisait encore jour malgré l'heure avancée. Effectivement, il y a 45 minutes de décalage entre Ceillac, situé complètement à l'est de la France et Noirmoutier très à l'ouest...
Demain matin, nous visterons les marais salants et l'après-midi sera consacrée au char à voile et à la construction de cerfs-volants...
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